Une nouvelle Longue marche chinoise

Les négociations commerciales américano-chinoises vont-elles reprendre, que peut-on en attendre ? Les deux parties se sont données jusqu’au 1er mars prochain pour parvenir à un accord, faute de quoi les augmentations de 25% des taxes douanières portant sur 200 milliards de marchandises chinoises importées qui ont été suspendues seront appliquées. Mais le délai imparti est bien court si l’on considère les exigences formulées par Donald Trump.

À qui profite l’innovation technologique

Dans un premier temps, le discours marketing a fait rage. Que n’allaient pas apporter les nouvelles technologies dont les promesses se multipliaient ! Un âge d’or d’une nouvelle nature allait remplacer celui dont la crise financière avait sonné la fin, pouvait-on croire ! Chacun y allait de sa nouveauté pour ne pas prendre le risque d’être dépassé sur ces nouveaux marchés où il importe de prendre pied dès qu’ils apparaissent.

Nos certitudes sont-elles un luxe ?

La crise est désormais globale. De financière, elle est successivement devenue économique, puis sociale et politique. Aujourd’hui, elle prend également les traits d’une guerre commerciale mondiale, comprenant des offensives sur le terrain monétaire.

Les interrogations se multiplient, les prévisions sont illusoires, une forte dynamique s’exerce. Et d’une certaine manière nous nous y sommes faits. La fin des idéologies n’avait-elle pas été prédite pour que ne soit conservée que celle qui défend les avantages acquis des nantis ?

Le modèle chinois en gestation

La transition dans laquelle la Chine est engagée est rendue plus ardue par la guerre douanière que Donald Trump mène dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie américaine. Un scénario prévalait en occident à son propos, mais il doit être révisé. Selon celui-ci, l’énorme marché intérieur chinois allait progressivement s’ouvrir largement aux exportations occidentales, et la Chine allait cesser de faire cavalier seul pour s’intégrer dans une économie capitaliste mondialisée. Les discussions portaient essentiellement sur les à-coups et le calendrier de cette mutation au fur et à mesure qu’elle se déroulait.

C’est loin la Chine ? Tais-toi et souris à la caméra !

Vaste région semi-désertique peuplée de 20 millions d’habitants située au nord-ouest du pays, le Xinjiang est un des laboratoires du projet de société de contrôle et de surveillance qui se met progressivement en place en Chine. Les violences perpétrées par des membres de la minorité ouïghoure et le danger de séparatisme qu’elles expriment justifient ce choix aux yeux d’autorités centrales qui ne lésinent pas sur les moyens.

La reconnaissance faciale n’a pas de bornes

Comment résister ? Comment ne pas annoncer la mise en place progressive mais déjà avancée d’une société orwellienne ? Les épisodes l’illustrant sans équivoque se succèdent et convergent, que ce soit la surveillance mondiale des communications de la NSA ou tout dernièrement l’utilisation des données personnelles de Facebook à des fins de manipulation politique… Or les faits sont là : les scandales éclatent sans que rien ne change ! Facebook est rivé à son modèle économique de vente des données personnelles, comment pourrait-il en changer sans se mettre en cause ?